Revue des grands connards et têtes molles de l'époque de la Première Internationale (1864 - 1872) et de quelques têtes dures qui l'ont faite, par Gérard Godfroy.
ISBN : 979-10-95273-01-1 - 345 pages - prix : 18 euros -
Date de publication : 24 janvier 2019.
Qui était exactement l'anarchiste et bandit russe Netchaïev ? Qu'appelle-t-on la "République des Jules" ? Quelles furent vraiment les activités internationales de la Première Internationale (1864 – 1872) ? Et les liens de celle-ci avec les mouvements féministes de son temps ? Telles sont les questions traitées par Gérard Godfroy, avec autant de légèreté que de science, d'humour que de précision, de méticulosité que d'irrévérence.
Loin des études universitaires ou marxologiques convenues, sur cette grande période révolutionnaire toujours aussi évocatrice, son abécédaire désordonné, foutraque et jouissif, en réconciliera plus d'un avec l'histoire : la grande et la micrologique.
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Crime et criminels, par Clarence Darrow
ISBN n° 979-10-95273-00-4 12 x 21 cm - 60 pages - 10 euros. Publication aux éd. Sao Maï : novembre 2015
L'avocat Clarence Darrow (1857-1938) est une légende du monde juridique américain. Son nom reste associé aux plus grandes affaires ayant émaillé l'histoire pénale des États-Unis au début du 20ème siècle. Défenseur de toutes les causes perdues, que ce soit l'enseignement du darwinisme - contre les fondamentalistes chrétiens - lors du fameux Monkey Scopes Trial (1925) ou les assassins Loeb et Leopold, jugés par l'opinion monstrueux et indéfendables (1924), Clarence Darrow dut aussi sa réputation et son immense popularité au fait qu'il sauva de la potence et/ou de la prison à perpétuité bon nombre de révolutionnaires et de syndicalistes alors en butte à une répression patronale inimaginablement féroce : le combattant de l'IWW Bill Haywood, par exemple, en 1906, Eugene Debs, animateur de la gigantesque grève Pullman de 1894, sans oublier les redoutables frères MacNamara, dynamiteurs du Los Angeles Times en 1910.
En 1902, Darrow résolut de venir s'adresser aux détenus de la prison de Chicago, à l'occasion d'une conférence au cours de laquelle il exposa, dans les termes les plus directs, devant un tel public de choix, cette conviction qui fut toujours la sienne : le crime et la délinquance, comme défense spontanée du pauvre vis-à-vis de l'exploitation capitaliste, dureront nécessairement aussi longtemps que la société de classe, et ne sauraient jamais s'éteindre qu'avec elle. En attendant ce moment, la légitimité pleine et entière du crime en tant que stratégie de survie économique ne saurait être sérieusement contestée. Prétendre s'y opposer efficacement à coups de lois répressives et en bâtissant des prisons - modèles d'inutile barbarie - représente, pour Darrow, le comble de l'absurdité.
C'est le texte de cette conférence, vigoureuse et mémorable, que les éditions Sao Maï présentent aujourd'hui au public, dans une traduction inédite.
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RECTO-VERSO, par Lilith Jaywalker.
N° isbn : 978-2-9531176-9-1
10 €
Après Emeutia Erotika, son premier recueil de nouvelles, Lilith Jaywalker - jamais en peine de confusion des genres - interroge dans Rectoverso le désir masculin. Désir homosexuel, désir hétérosexuel : le plaisir des hommes, donc, tous les hommes, tel que vu et senti par une femme indélivrée du mâle, titillant la curiosité androgyne d'une paraphile infatigable envers ce qui le déclenche, l'excite, le tend et, enfin, le soulage (ou non) ! Du mystérieux chant d'une sirène jouisseuse de cour d'immeuble, torturant les sens d'un locataire mélomane, jusqu'aux remous hardcore de quelque Fleuve Alphée mémorable, refluant depuis le coeur d'un amant en extase vers son fondement essentiel, au pied d'un célèbre tableau symboliste, l'auteure nous offre ici un nouvel aperçu déjanté de son imaginaire, et de son talent.
L'ART ET LA RÉVOLUTION, par Richard Wagner.
N° ISBN : 978-2-9531176-8-4
10 €
Il aura fallu une petite semaine, à l'occasion de l'insurrection de Dresde en mai 1849, pour que Richard Wagner, dont la carrière de compositeur officiel commençait juste à décoller, envoie promener ses ambitions et se jette à corps perdu dans la bataille révolutionnaire. Les amis qu'il côtoie alors sur les barricades s'appellent Bakounine ou August Röckel. Mais contrairement à ces derniers, qui seront capturés et condamnés à mort, Wagner parvient à fuir après la défaite, traqué par toutes les polices d'Allemagne. Avant, pendant et après l'échec de la révolution saxonne, sa pensée politique, parfois radicale quoique souvent confuse et sinueuse, se sera exprimée dans un nombre considérable d'articles et de pamphlets aujourd'hui largement oubliés dont L'Art et la Révolution (1849) constitue certainement l'un des exemples les plus aboutis. Wagner y prononce - au nom d'un Art idéal, social et unificateur tout droit issu de la Grèce antique - une sentence de mort implacable contre la société bourgeoise, sa division du travail, son amour de l'Argent corrupteur et sa repoussante médiocrité. Étrange destinée que celle de cet homme, promu des décennies plus tard l'idole absolue d'une oligarchie tellement exécrée, sinon l'inspirateur direct de sa fraction la plus réactionnaire et obscurantiste. C'est cette contradiction vivante, exceptionnelle, au sein d'une même trajectoire artistique, qui se trouve aujourd'hui présentée au lecteur.
EMEUTIA EROTIKA, par Lilith Jaywalker.
12x21cm - n°ISBN : 978-2-9531176-7-7 - 106 pages - 10 €
Sortie officielle : 25 juillet 2013.
Le désir ouvre en nous - toujours - les mêmes chemins de feu.
Frottements, chaleur, pointes de flammes légères, combustion généralisée.
L’incendie lèche les corps comme il lèche les forêts profondes.
L’émeute embrase une foule comme deux amants s’allument, jetant en pleine lumière l’énergie qui les ronge.
Mais que la luxure s’invite au cœur même de l’émeute, le feu, alors, échappe à tout contrôle…
Lilith Jaywalker, enfant d’un Paris révolu, où la curiosité des petites filles éternelles trouvait encore à se satisfaire, a persisté, en grandissant, dans la paraphilie sociale et politique.
Ses préférences pour l’étrange, la révolte, le dérèglement en général, n'ont cessé de lui offrir, au cours de sa vie, de singulières rencontres et expériences.
Le recueil de nouvelles Emeutia Erotika est son premier livre.
Du cul d’ultra-gauche, en quelque sorte.
Par une libertine très adroite.
CHUCHO EL ROTO, dandy d'honneur, par un anonyme mexicain.
12 x 21cm - n°ISBN : 978-2-9531176-6-0.
187 pages - 10 €.
Jesús Arriaga, dit Chucho el Roto (1834 ?-1885) demeure probablement aujourd’hui, aux yeux des Mexicains, le bandit le plus célèbre et le plus emblématique ayant jamais écumé leur pays. La série contant son incroyable épopée fut à partir de la fin des années 1960 l’un des plus grands succès de la télévision nationale. Des pièces de théâtre, des films lui ont également été consacrés, certains peu après sa mort tragique dans l’une des plus ignobles prisons du monde, véritable Alcatraz mexicain : le bagne de San Juan de Ulua, où ce roi de l’évasion connut l’Enfer, et qui aura vu défiler tant d’autres réfractaires au régime de Porfirio Diaz. Mais qui était vraiment ce personnage de légende ? Peut-on reconstituer, par bribes, l’histoire authentique de ce charpentier misérable devenu hors-la-loi, et dont les Mexicains se plaisent à douter, aujourd’hui encore - comme pour Zapata - qu’il soit bien mort et enterré ? Ses biographies écrites, quasiment inexistantes, laissent la part belle au cinéma et aux chansons populaires. Celle présentée ici, éditée anonymement en 1916 et republiée depuis à maintes reprises, a fait rêver des générations de lecteurs. Elle n’avait jamais été traduite en Français. Écrit au cœur des tourmentes de la Révolution, l’ouvrage y jette un regard nostalgique sur l’âge d’or d’un banditisme - presque un dandysme - d’honneur, effondré depuis sous le poids sanglant de l’Histoire. De sorte que la comparaison avec un autre outlaw mythique : Francisco « Pancho » Villa s’impose nécessairement. Pancho choisit la Révolution. Chucho en reste à la révolte. Une révolte pure, et noble, comme l’indique le sous-titre original : braquages et vols, certes, mais sans excès de violence. Révolte contre le pouvoir des riches, contre leur corruption, politique et morale. Révolte contre le monde de l’argent, et toute cette litanie de bassesses qu’il représentera toujours, ici comme ailleurs.
HENRIETTE ET LE BONHOMME-BOBINE, par Laurent Diox
12 x 21 cm - N° ISBN : 978 - 2 -
9531176 - 5 - 3
523 pages
- Prix : 15 €
Sortie : 29 mai 2011
De nos jours, à Paris et
Montreuil, un jeune révolté s'étant découvert d'incroyables super-pouvoirs, se
lance aussitôt, avec une poignée de camarades, dans une guerre sociale totale.
Sur ce chemin chaotique,
éveillant le spectre allié d'insurrections passées, croisant moult monstres et
créatures étranges, s'affrontant sans répit à des adversaires déchaînés,
certain(e)s feront aussi leur propre éducation sentimentale.
Oeuvre touffue, inspirée,
délirante, Henriette et le Bonhomme-Bobine
fut portée durant des années, au gré de ses dérives et pérégrinations, en
l'esprit de Laurent Diox, dont c'est là le premier livre. Pour l'occasion, et
selon le mot de Giono, son cerveau aura assurément pris les dimensions de
l'Univers.
Extrait : « Une tabula rasa perpétuelle que cet
espace ! En ce sens qu’il se construit, se reconstruit toujours. Une
espèce de bibliothèque-univers où les livres s’écrivent eux-mêmes, une forêt
vierge qui se transforme en désert et vice versa. Derrière tout ça, il est pour
moi (et je pense pour tout le monde) un territoire où le refus d’être chef et
d’être dominé constitue la seule règle. »
DYNAMITE ! un siècle de violence de classe en Amérique, par Louis Adamic
480 pages – N°ISBN : 978-2-9531176-4-6 – Prix : 15 € -
Sortie : Octobre 2010
Louis Adamic, immigré yougoslave ayant pris part, au début du vingtième
siècle, à tous les combats de classe du prolétariat nord-américain, raconte de
l'intérieur les stratégies de violence du patronat, et de riposte des ouvriers,
syndiqués ou non, qui lui firent face à différentes époques. Des Molly Maguires irlandais à la fondation
de l'IWW, du martyre des anarchistes
de Chicago au règne des gangsters de l'AFL,
Dynamite ! raconte comment, à la répression capitaliste impitoyable de
toutes les tentatives d'améliorer - un tant soit peu - une condition de misère,
le prolétariat finit par opposer une brutalité conséquente, à la fois spontanée
et consciente, cristallisant parfois en terrorisme, et aboutissant notamment à
la naissance du crime organisé (le « syndicat
du crime ») aux États-Unis. Sorti aux USA pour la première fois en
1931, jamais publié intégralement en France, ce classique des classiques de
l'Histoire sociale américaine, encensé en son temps par Manchette - après bien
d'autres - fait ici l'objet d'une traduction inédite, agrémentée d'un
abondant corpus de notes, d'indications biographiques et chronologiques de
première utilité.
Cinq, de Guénaël Visentini
Nombre
de pages : 112 - Format
: 12 x 21 cm - Prix
: 10 euros
N° ISBN :
978-2-9531176-3-9
Le plus moderne – aussi le plus archaïque – des Totems
réglant, implacables, la vie des hommes : tel est le Chiffre, héros véritable, mystérieux et terrible, de ce recueil de
trois nouvelles, premier ouvrage de Guénaël VISENTINI.
On suivra ici le destin d’un ancien homme d’argent,
bourgeois devenu résistant, et ayant pour l’heure semblablement vécu de
ruptures et de choix décisifs, un mathématicien fiévreux s’affrontant à ses
hôtes sur la question du Beau, lors d’un Banquet retentissant, le souvenir terrifiant
de vivisecteurs humains au service du Progrès, un aventurier moderne – enfin –
réveillant par sa seule arrivée au cœur d’une vallée perdue et oubliée, une
sauvagerie des plus lointaines, soudain en phase avec l’Histoire…
Cinq
frappe d’emblée par la résonance inhabituelle de son écriture, l’impression
singulière, et mêlée, qui s’en dégage, à la fois d’une parfaite maîtrise et
d’une délicate nostalgie. Sa violence troublante, sa douceur d’étrangeté et
d’inquiétude, la tension s’y manifestant toujours entre grâce, chute et
nécessité concourent à faire de ce livre un petit chef d’œuvre, et de sa
publication, un évènement.
Extrait : « Il avait chaud, « froid c’était
une manière de sentir tout à l’heure. Ou bien le vin. Des mots, enchaînés comme
des perles, de frêles diamants sur fils d’or. Ce doigt, que voulait-il ?
La fin. 00. Tout de suite. Ce serait, bien dit, mieux dit : il vit ce
doigt brandi sur sa vie, elle avait été de quoi ?, et pourtant ils furent
là…petit Kekkonen. Viele, hanté par ces voix, tout retourné par ce long songe
au chiffre inconnu avait été débusqué, coupable. »
Le Bourgeois mis en pièces, par Villiers de l'Isle-Adam
Que se cache-t-il vraiment
derrière le bourgeois, cette figure politique et psychologique à première vue
transparente, incolore et sans saveur ? D’inquiétants secrets
mériteraient-ils de se voir divulgués, liés à la genèse de cette classe sociale
étrange, finalement parvenue au pouvoir total, et à l’emprise complète sur
l’ensemble du monde moderne ?
Pour le savoir, quoi de mieux que d’écouter ce que disait
- voilà plus d’un siècle – celui qui, au plan littéraire, fut certainement
dudit Bourgeois l’un des ennemis les plus acharnés, et talentueux :
l’immense poète Villiers de l’Isle-Adam (1838-1889) dont les contes ici
rassemblés, légers, irrésistibles de drôlerie et de fiel, contribueront
certainement à l’édification, sur cette douloureuse question scientifique, du
plus large des publics ?
12 x 21 cm – N°ISBN :
978-2-9531176-2-2 – 90 pages – Prix : 7€
Extrait : « Pendant
que j’écoutais, ravi, le bruit céleste d’un baiser, les deux anges se sont
enfuis ; l’écho attardé des ruines vaguement répétait : « De
l’argent ! Un peu d’argent ! »
Tableau de Paris sous la Commune, de Villiers de l'Isle-Adam
Comment un aristocrate catholique bascule brusquement dans
le camp de la Révolution et, promeneur émerveillé, décrit le Paris communard,
devenu capitale de tous les possibles. Ce texte rare, dont la dernière édition
remonte à plus de vingt ans, permet de visiter de belle manière la vie et
l’imaginaire de Villiers de l’Isle-Adam, l’un des écrivains français les plus
méconnus, et précieux.
12 x 21 cm – N° ISBN :
978-2-9531176-1-5 –
Extrait : «
Paris a survécu. Le soleil brille sur la Révolte. L’indomptable Liberté s’est
relevée, chancelante mais appuyée sur tous ses drapeaux rouges. »
Petites Insécurités, d'Alassane Fingerweig
Huit nouvelles, huit histoires
sèches, troubles et glaçantes.
Les dessous sordides, et la signification réelle d’un combat de boxe
perdu d’avance, l’échec cruel d’un séducteur méthodique, les déconvenues d’un
gendarme mobile, ou d’un couple de vigiles, brutalement confrontés à une
violence inimaginable…
Huit angoisses s’abattant,
chacune à sa façon, sur des victimes que tout semblait éloigner.
Huit petites insécurités révélant, au-delà des apparences,
une même vérité : l’absurdité d’espérer – sans parler de la promettre aux
hommes – la fin prochaine de l’inquiétude universelle…
Après La boucherie est une science exacte, premier roman remarqué, armé
du même humour grinçant et désespéré, Alassane Fingerweig fait ici justice,
avec une méchanceté et un détachement jubilatoires, de l’obsession sécuritaire
moderne, et de ses prétentions intégrales.
12 x 21 cm – N°ISBN :
978-2-9531176-0-8
Extrait :
« Sur le casque transparent des
policiers, groupés là-bas en masse compacte, derrière la grille, la lune
s’invitait aussi, disant en cette lumière l’anormal de la chose, révélant sa
violence, détruisant ce qui pût subsister encore de ses prétentions
secrètes. »