Je saisis sa bite que je presse, resserrant mon étreinte,
progressive, atteignant mes buts, lesquels demeurent - immuables - de causer
ensemble surprise et douleur, l’incrédule satisfaction. Mon sourire alors, sans
rigueur néanmoins formel, le terrasse. Il sait que je procède suivant ma
nécessité. Le plaisir veut cela, qui croit bannir chaque fois le regain de
l’amour, épuiser sans pitié son pouvoir de promesses. Je suis remplie de pitié,
donc. Et de désir. Sa queue sera chaque fois surprise. Et il restera mien.
« Chienne » invoque-t-il, et puis ses yeux se
ferment. Il est à genoux, moi de même et entre nous l’objet que, tombant et
basculant, j’avale, lui m’ayant invoquée. Le signe fut là lancé de procéder
selon la norme acquise, le cours immuable. Sa bite disparaît dans ma bouche au
rythme, inviolable, d’un tiers supplémentaire à chaque nouvelle attaque. Trois
tiers. Son surgissement ruisselle et luit. C’est ainsi. Visible, il retrouve la
lumière le temps d’un simple instant de conscience fournissant là tout le but.
Le duvet de mon menton caresse les saillances de ce pousse réglant autour
d’elle, autour de sa bite, l’étreinte. Puis pour elle, à nouveau, voilà la nuit
de ma gorge. Je l’y pousse plus avant, plus au fond, mon pouce descend de même,
que je flatte encore. De mon auriculaire enfonçant à présent, à la base de sa
queue, la peau tendre, je tranche de celle-ci la chaleur grossière et indécise.
J’informe. Il l’espérait. Je repasse, d’un frôlement du même ongle distinct,
devant ses couilles qui sont lourdes et dures, et dont j’enroule la convexité
tendue selon une voie de reconnaître absolument
attendue de lui, issue de quatre mouvements successifs, à l’impulsion
bientôt rapprochée. Il est le code d’offrir, à cette servitude ignorante qui le
fait gémir sans comprendre encore, une détermination précise, et un immortel
souvenir. Celui disant que c’est de moi qu’il râle. Qu’il râlera mieux en moi
qu’en n’importe quelle autre, laquelle ne maîtrisera jamais, ainsi que moi, les
signes. À cette pensée (simple point atteint de l’office), son esclavage
redouble, bien sûr, tout cela est prévu, et avec lui, sa fureur : tel est
l’instant médian des grandes
transmutations. L’insulte semble s’inviter, mais il lui est pourtant fait
droit. Elle participe, procédant de la rage servile, confinant à l’amour.
« Chienne » souffle-t-il. Et il souffle, aussi, que je le bouffe,
puis d’autres choses, tandis qu’en ses yeux clos s’amasse un filet de larmes
que, sans le voir, je sais. «Chienne.» Encore. «Pute.» Et en ma
chatte, à son entour imprégnée, dedans cette visqueuse ivresse, très loin, de
même les larmes que je sens sont amères, autant que les siennes chargées de
liberté. L’eau, nous dit-on, est le lieu de l’angoisse. Peut-être la suite
s’explique-t-elle ainsi. Sa main, dès nos larmes, s’élève, passe sur mon dos,
sonnant tel un marteau léger, afin de les éprouver, sur quelques de mes
vertèbres, sentant sur elles dresser le poil. Une, deux, quatre. La main se
pose ensuite, et elle le fait déjà, pour y attendre, tremblant de se crisper,
sur le plus opposé, le plus évadé, le plus fuyant de mon cul, le cul de l’autre
direction (et voilà que, de la sorte, nous en avons sanctifiées trois). Le sens
en est celui de l’Égalité. Car en
cette main qui seulement palpite gît
une certaine puissance. Celle, niveleuse, de ma dépossession, de mon besoin
soudain montré, exhibé, égal. D’où vient que j’extrais de ma bouche sa tige
dévorée, indiquant le plafond et le ciel, et qu’à mon tour je râle, et supplie.
« Fourre-moi » supplié-je.
C’est l’usage.
Pour Malika B. (1973-2011) RIP - Sao Maï
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